Il y a 7 000 ans, les essences courantes étaient le chêne, le tilleul, l’orme. Au moyen-âge, on favorise le chêne, le hêtre, mais aussi le châtaigniers introduits par les romains. Dès le 16e siècle, des trains de bois arrivaient par voie d’eau du Morvan vers Paris. Pendant 3 siècles, le flottage de bois a permis d’alimenter la capitale.
Au milieu du 19e siècle, 1 million de stères de bois (notamment du hêtre) venait ainsi directement, par flottaison, des forêts morvandelles.
La forêt couvre aujourd’hui la moitié de la superficie du Morvan, alors qu’elle occupait seulement 30 % du territoire au début du 19e siècle. Cette évolution s’explique par des plantations importantes de résineux notamment de Douglas à partir de 1970. Une prédominance de résineux de même âge et de taille, dites « équiennes » qui pose question, en raison des coupes blanches qui déséquilibrent l’écosystème et accentuent l’acidité du sol déjà pauvre. De nombreuses voix s’élèvent pour un rééquilibrage entre feuillus et résineux, au bénéfice des premiers (bouleaux, charmes, châtaigniers, merisiers, hêtres, chênes…).