Extérieur cathédrale Saint Lazare

A redécouvrir Saint Lazare, la belle plus cathédrale bourguignonne

A redécouvrir Saint Lazare, la plus cathédrale bourguignonne

Voutes de la cathédrale Saint-Lazare à Autun

Après plus d’un an de travaux de restauration, la cathédrale d’Autun a ouvert en 2018 ses portes aux fidèles et aux visiteurs. Avec cette seconde phase de restauration lancée au XXIe siècle, la cathédrale Saint Lazare a retrouvé sa blancheur d’antan à la veille de son 900ème anniversaire. A redécouvrir absolument.

C’est certainement, la plus belle cathédrale de Bourgogne, avec son célèbre tympan, la pureté de l’architecture clunisienne, les sculptures romanes de Gislebertus, ses tuiles vernissées, son apparence extérieure d’église gothique. Simple l’église Saint Lazare, construite au début du XIIe siècle, est un  lieu de pèlerinage sur le chemin de Compostelle. Au cours de ses neuf siècles d’existence, elle a connu de nombreux changements liés au développement de la ville mais également aux vicissitudes climatiques et humaines.

Splendeurs et vicissitudes

Gargouille Cathédrale d'Autun

La construction de l’église de pèlerinage dédiée à Saint Lazare commence vers 1120. L’enjeu était d’attirer les pèlerins de Compostelle que la cathédrale de Saint Nazaire construite au Ve siècle ne pouvait plus contenir. 

L’église Saint Lazare est alors construite contre la cathédrale Saint Nazaire. Sa construction va durer plus de vingt-cinq ans et va recueillir les prétendues reliques de Saint Lazare qui se trouvaient dans la cathédrale de Saint Nazaire depuis la fin du Xe siècle. Il est maintenant avéré que ce sont en fait les reliques d’un des premiers évêques de Marseille du Ve siècle.

L’église de Saint Lazare devient co-cathédrale en 1195 avec celle de Saint Nazaire ; cette dernière sera détruite en 1783 en raison de son mauvais état.

En 1465, la foudre tombe sur la flèche de la cathédrale de Saint Lazare la détruisant ainsi que la charpente. Nicolas Rolin, évêque d’Autun va financer la restauration et l’embellissement de la cathédrale : flèche, jubé, tribune d’orgue, fenêtres hautes gothiques en remplacement de la voûte romane en cul de four.

 

Malheureusement, en 1766, les chanoines de la cathédrale entament des travaux qui entraînent de nombreuses destructions : le portail latéral et son trumeau, le zodiaque en mosaïque du chœur, des tombeaux, le magnifique mausolée en forme d’église contenant les reliques de Saint Lazare sont démolis. Le tympan a failli disparaître également, mais l’argent venant à manquer, on se contente de plâtrer le tympan principal et de démolir seulement le trumeau.

Restauration et trésors retrouvés

En 1837, une campagne de restauration dirigée par Viollet-le-Duc va durer près de quarante ans. Le tympan est redécouvert sous sa gangue de plâtre grâce à la perspicacité du chanoine Devoucoux. 

Trois ans plus tard, Mérimée intègre dans la première liste des monuments historiques la cathédrale Saint-Lazare, ainsi que le temple de Janus, le théâtre romain et la pierre de Couhard.

Lors de travaux dans une maison rue de Lattre de Tassigny, on trouve par ailleurs dans un mur des fragments du portail latéral de la cathédrale, détruit par les travaux menés par les chanoines au XVIIIe siècle. On y découvre notamment la célèbre Eve romane.

Depuis plus de vingt ans, d’importants travaux de restauration sur les extérieurs ont été réalisés. Ces dernières années, une campagne de restauration de dix chapelles, les enduits, la mise en valeur de peintures polychromes médiévales et des objets mobiliers et peintures murales des 15e au 19e a été également menée.

Visites réelles et virtuelles

En 2009, le tympan a été soigneusement numérisé. Il est possible de le découvrir ou de le redécouvrir en 3D dans l’espace Gilesbertus situé près du grand portail de la cathédrale. Après cette plongée virtuelle, il est conseillé d’aller admirer le tympan, signé par le sculpteur « Gislebertus hoc fecit ».

Vous y découvrirez une œuvre monumentale avec au centre un « Christ en majesté ». Les élus, qui sont le plus nombreux, sont à gauche et les damnés à droite. En dessous, sur toute la longueur de linteau, apparaissent des femmes et des hommes qui ressuscitent.

A découvrir à l’intérieur de l’édifice, les différents chapiteaux façonnés pratiquement tous par Gilesbertus : rêve de Nabuchodonosor, Ascension et chute de Simon le magicien, Quatrième ton de la musique, Samson sur un lion, Moïse et le veau d’or, Samson renversant le temple, etc.

Vous pouvez également continuer votre visite dans le temps en allant rendre hommage à l’Eve romane au musée Rolin.

A lire également : http://www.bourgogneromane.com/edifices/autun.htm

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